Evolution de l'extrémisme islamiste

Matoll a écrit:Ce qui doit être présent en tout point du territoire en France, c'est la République laïque sans exception régionale.

Désolée mais je ne vois toujours pas le rapport entre la création d'un "un fonds franco-qatari, abondé par l'Etat et le privé, destiné à l'ensemble des territoires déshérités pour aider à y créer de l'emploi" et la déstabilisation de la République laïque !
Qu'est-ce que cela a à voir avec la séparation des Eglises et de l'Etat ?

le point de vue de Mezri Haddad, sur Mediapart est loin d'être rassurant à cet égard .

JO a écrit:le point de vue de Mezri Haddad, sur Mediapart est loin d'être rassurant à cet égard .

Et si tu développais au lieu de tagger ?

Peut-on parler d'extrémisme islamiste dans les pays islamistes.

Puisque la bas c'est la norme légal que la religion s'impose, c'est des théocraties.

On ne peut en parler que pour les pays laics.

Coeur de Loi a écrit:Peut-on parler d'extrémisme islamiste dans les pays islamistes. Puisque la bas c'est la norme légal que la religion s'impose, c'est des théocraties. On ne peut en parler que pour les pays laics.

La politique des islamistes se sert surtout de la religion.
Voir l'ouvrage "Les Islamistes au Défi du Pouvoir" (Tewfik Aclimandos - Myriam Aït-Aoudia - Samir Amghar - Michäel Béchir Ayari - Laurent Bonnefoy - Elise Massicard - Marine Poirier - Alix Philippon - Julie Pruzan-Jorgensen - Aude Signoles - Editions Michalon - 2012) dont je cite un passage :
"Des Frères musulmans égyptiens aux islamistes pakistanais, tous insistent, à des degrés différents, sur le principe d'islamisation de la société par le travail institutionnel et législatif. Mais cette thématique reste assez floue et se résume davantage à une position de principe et à une profession de foi auprès des masses qu'à un véritable travail de théologie politique (...) Dans ce contexte, quelle est la place de l'islam dans l'idéologie des islamistes ? Certes, le credo du religieux constitue une matrice idéologique prégnante au sein de ces formations politiques, mais ce qui est frappant, c'est la faible place accordée au religieux en tant que tel. De plus en plus, les programmes des islamistes algériens du Mouvement pour la société et la paix, tunisiens d'Ennahda ou encore marocains du Parti de la justice et du développement ne font pas référence à l'islam en tant que religion ou idéologie transcendante et globalisante, mais en tant qu'héritage culturel et ethique. (...) Ainsi, l'action politique des islamistes vise de moins en moins l'instauration de l'Etat islamique et l'ilamisation de la société, mais plutôt l'établissement de règles garantissant le caractère islamique de l'Etat et de la société." (pp.18/19)
On voit donc qu'il y a un éloignement du théologique au profit de l'identitaire arabo-islamique qui est une manière de se montrer protecteur des valeurs morales pour gagner en popularité. Et vu que l'information à tendance à diaboliser les pays occidentaux, ce n'est pas difficile de manipuler et d'obtenir des adhésions et de fait ce qui est extrémiste pour nous ne l'est pas forcément pour eux.