En ce jour de l'Assomption...

Magnus a écrit:[A noter, cependant, pour nuancer, que Jésus se prononce en faveur de l’impôt dû à l’empereur. (Rendez à César ce qui appartient  à César).

C'était peut-être de l'humour puisque César est mort en 44 av JC  
Blague à part (puisque l'impôt en question avait bien été institué par César), si on remet ce passage dans le contexte on se rend compte qu'on est en présence d'un piège, une alternative posée à Jésus qui est :

Luc 20  
"19 - Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchèrent, en cette heure même, à mettre les mains sur lui; et ils craignaient le peuple, car ils connurent qu'il avait dit cette parabole contre eux.
20 - Et l'observant, ils envoyèrent des agents secrets, qui feignaient d’être justes, pour le surprendre en quelque parole, de manière à le livrer au magistrat et au pouvoir du gouverneur.
21 - Et ils l’interrogèrent, disant: Maître, nous savons que tu dis et que tu enseignes justement, et que tu n'as point égard à l'apparence des personnes, mais que tu enseignes la voie de Dieu avec vérité.
22 - Nous est-il permis de payer le tribut à César, ou non?
23 - Et s'apercevant de leur perfidie, il leur dit: Pourquoi me tentez-vous?
24 - Montrez-moi un denier; de qui a-t-il l'image et l'inscription? Et répondant, ils dirent: De César.
25 - Et il leur dit: Rendez donc les choses de César à César, et les choses de Dieu à Dieu.
26 - Et il ne pouvaient le surprendre dans ses paroles devant le peuple; et étonnés de sa réponse, ils se turent."
Ce que Jésus n'admet pas c'est que César soit mis sur un pied d'égalité avec Dieu. Il est politisé de part la situation historique qui à mis en place Hérode en tant que Messie, alors que lui est prétendant au poste. Mais il vient surtout pour révolutionner les gens de l'intérieur : moins d'apparences plus de sincérité etc etc... Ce qu'il rappelle c'est qu'il y a le pouvoir divin et le pouvoir humain et que ce sont deux choses différentes.

Par contre, il est opposé à l'impôt sacerdotal. Il trouve aberrant que l'on puisse offrir des pièces d'argent à Dieu. Dieu n'en a que faire !
L'existence des prêtres et du Temple est donc remise en cause.

Cela me semble être le même problème en fait... Dieu est au dessus du matériel, du fric, des apparences.

Et je ne partage pas ton avis : ce n'est pas l'existence des prêtres et du Temple qui sont remis en cause, c'est l'existence de la corruption, de la domination de l'apparence ;  il ne dénonce pas les pharisiens en général, mais les pharisiens hypocrites. Et il n'est d'ailleurs pas plus sévère avec les Pharisiens qu'avec les Sadducéens. En fait ce n'est pas tant sur le plan des textes mais sur le plan du comportement que les choses sont dénoncées.
L'allégeance faite à Hérode, "l'autre roi des Juifs", le tyran  patron régional   mis en place par les Romains et qui à sa mort a été remplacé par le romain Copunius est probablement un facteur aggravant pour lui, le prétendant au poste de Messie, je pense.

Je plussoie (Ma version était quelque peu peu réductrice.)