A moi, fidèle Troupeau !

Cochonfucius a écrit:C'est en science-fiction?

Oui, en quelque sorte... C'est très fidèle à l'épopée homérique.... sauf que l'Olympe est située sur Mars, et les Dieux qui l'habitent sont des humains quasi-éternels qui s'amusent... Très divertissant. Il y a une suite, Olympos, j'ai moins aimé (sais plus pourquoi).
Editions : Laffont "Ailleurs et demain", mais peut-être en livre de poche maintenant. Le texte commence exactement comme dans Homère :"Chante, ô Muse, la rage d'Achille, le fils de Pelée...". Il y a aussi des personnages avec des noms modernes car ça se passe bien sûr, sur Terre.

Babylon5 a écrit:Le poète enragé rage,
Le poète engagé gage.
Le poète dégagé
Est beaucoup moins acharné.

Le poète dégagé
N'aime pas poétiser
Si ce n'est en romantique
Sur l' amour et la mystique.

Ce poète, âme sensible,
Choisit cependant ses cibles :
Il aime le verbe aimer
Et n'a pas l'esprit guerrier.

* * * * *

Le jardin et la croix, la plume et l'encrier
La salle et le comptoir, les grands auteurs de France:
De ces quatre propos mon vers tire substance,
Dans ces quatre sections, mes sonnets sont triés.

Le jardin est celui qui vit Adam prier,
La plume au fil des jours me conduit en errance,
La salle est au conteur dans son exubérance,
Les auteurs vont cherchant les mots appropriés.

Tu dis que j'ai produit quelques vers déchirants
Que l'on doit regrouper en un lieu différent,
D'amour que refroidit le regard de Saturne ;

Il est vrai que jadis ma plume a pu nourrir
Cette étrange passion qui naquit pour mourir :
Sur ce thème, aujourd'hui, je deviens taciturne.

Le jardin et la croix, la plume et l'encrier
La salle et le comptoir, les grands auteurs de France:
De ces quatre propos mon vers tire substance,
Dans ces quatre sections, mes sonnets sont triés.

Le doux Cochonfucius ne chante plus l'amour :
Le jardin et la croix, la plume et l'encrier ...
Il semble cependant que tu oublies l'épée,
Qui forgea, c'est ainsi, la voix du troubadour.

Voir par exemple

http://lutecium.org/stp/cochonfucius/tangente.html

sur la tristesse d'une épée.

Ce n'est pas le même genre de représentation de l' épée. C'est comme ça qu'on peut expliquer entre autres pourquoi Marco Polo n'a ramené de Chine que des nouilles.

J'ai bien aimé la lecture de :
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/imaginaires.html

Mais ceci est une autre histoire...

La lune a sa clarté, pour l'amant, pour l'amante,
Lumière qui vaut bien celle d'un écran froid.
La lueur d'Antarès me cause de l'effroi,
Dont la source, pourtant, ne m'est pas apparente.

Est-il une planète aussi intelligente
Que le fugace Hermès, un voyageur sournois?
Or, son gardien est là: c'est le nocturne roi
Dont la lumière est dense, et modeste, et prudente.

Vénus des lois des corps est un peu connaisseuse,
Et rien ne se compare à sa blancheur neigeuse;
Saturne d'un chacun anticipe le sort

Et s'il ne le croit pas, lui montre les images.
Le soleil du matin, plus qu'une étoile, est sage;
Le soleil de midi, plus que mon âme, est fort.

J'aime beaucoup l'image que tu as mise en illustration.

Le moteur Tineye

http://www.tineye.com/

la trouve 755 fois sur la toile, par ewemple,

http://galeriegothik.g.a.pic.centerblog.net/7zc398e9.jpg


Je ne sais pas où est "l'original".

Ce serait une bonne idée de le peindre.

Cela semble être (entre autres) un fond d'écran pour Windows.

Elles ont l'air lointaines ces riantes planètes
Auxquelles il fut donné les noms de quelques dieux;
La plus jolie de toutes fait du ciel la conquête,
Vénus (ou Aphrodite), nous en met plein la vue...

Sous la voûte céleste elle brille et fait du tort
À celle que l'on dit sa jumelle, la Terre.
Quand Hadès (ou Pluton) la menace de mort
Mars (ou Arès) est là, qui prépare la guerre...

Vois Zeus (ou Jupiter) qui se gonfle d'orgueil
En voyant le destin tragique de son frère
Condamné à l'oubli, et chargé de l'accueil
Des âmes en perdition, aidé de son Cerbère.

Voletant dans l'espace, Hermès (ou bien Mercure)
Se moque éperdument de l'enfant d'Ouranos
Qui s'appelle Saturne (ou peut-être Cronos)
Jaloux de ses anneaux, il dit "je n'en ai cure"!

Le fier Poséidon (d'autres diront Neptune)
Vient perturber les cieux et voile ses anneaux
Si quelques astronomes lui gardent rancune
Vous ne le saurez pas en lisant les journaux!

Bravo, Elbilqîs.

Lune réfrigérante,
De ton sourire froid
Nous n'avons nul effroi,
Nulle crainte apparente.

Comète intelligente,
De tes trajets sournois
Ne s'inquiète le roi
À la course prudente.

Polaire connaisseuse
De nos contrées neigeuses,
Veille sur notre sort,

Au milieu de l'image
Du cosmos lent et sage
Qui tourne sans effort.

c'est joli!

La même chanson, dans un autre contexte...