Poésie Tibouchienne

Existence (en deux parties)

I.
La lumière intense brûlant mes jeunes yeux
C'est l'existence.
L'air qui brutalement envahit mes poumons
C'est l'existence.
Cette étrange émotion qui m’étreint peu à peu
C'est l'existence.
Ce "pourquoi suis-je ici, dans ce cosmos abscons ?"
C'est l'existence.
Les jours passés d'ennui, à ne savoir quoi faire
C'est l'existence.
Ce goût dans ma bouche de merde et puis de sang
C'est l'existence.
Cette angoisse depuis le sortir de ma mère
C'est l'existence.
Ce tourbillon en rond, cette fuite en avant
C'est l'existence.
"Finalement cela a-t-il vraiment un sens ?"
C'est l'existence.
La volonté d'en finir d'avec l'existence
C'est l'existence.

II.
Seigneur, pourquoi m'as-tu créé ?
Bordel ! Je n'ai rien demandé !
Pourquoi ? Pourquoi m'as-tu tiré
D'un coup des ténèbres où j'étais ?
J'y étais bien, j'étais pénard.
Pourquoi m'as-tu sorti du noir ?

Décadence

Le fruit de l’arbre de la connaissance
J’ai croqué. Le monde de l’inconscience
J’ai créé. Le prix du baril d’essence
Est ma seule vision. C’est mon essence,
Ma raison d’être. Ah quelle triste chance !
Ce monde est celui de la mécréance ;
Mensonge, orgueil, luxure, indifférence,
Tels sont les maîtres mots de ma démence.
Le retour du christ n’est plus transcendance,
Maintenant c’est : Est-ce que j’ai mes chances
Avec cette meuf ? Et je m’en balance
Du reste. On est une bien triste engeance
Obnubilée par nos piètres existences
Éphémères. Alors ouvrons nos consciences.
Pensons à demain, et pas qu’au présent ce
Serait bien. Retrouvons la tolérance
La fraternité, la paix, et la chance
Nous sourira. Pour que l’humain avance
Il faut s’unir dans une grande alliance.

On n’est pas sérieux quand on a 200 ans

On n’est pas sérieux quand on a 200 ans,
Mort et même enterré, retourné à la terre.
Et l’on se décompose imperturbablement
Pareil à la charogne infâme à Baudelaire.

Loin de tous les tourments qui agitent le monde,
Profitant du repos dans sa tombe paisible,
Ignorant la souffrance et la misère immonde,
On a abandonné les hommes insensibles.

On sourit à la mort, elle est notre sauveur
Car grâce à elle enfin on atteint le bonheur.
Le temps est un fardeau, vive l’éternité !

Dans le jardin d’Eden, on y est bienheureux.
Les soucis de la vie n’existant pas chez dieu,
D’un orgasme béat notre âme est inondée…

Putain de pays puritain

Putain de pays puritain !
Tu prétends, de façon abjecte,
Condamner ce pauvre être humain
Qui va chercher un peu d'affec-
Tion chez une professionnelle.
Tu interdits à des amants,
Car ils sont homosexuels,
De pouvoir avoir des enfants ;
En quelques sortes être identiques
Aux autres. Et tout ça pourquoi donc ?
Car cela choque ton étique ;
Morale absurde que quiconque
Ayant une once de bon sens
Estime plus que dépassée.
Et que dire de l'indécence
Dont tu fais preuve quand touché
Par une destinée fatale
L'un de tes pauvres citoyens
Veut pousser son dernier râle
Dignement, et que toi, mesquin,
Tu l'obliges à souffrir en vie.
Et je ne te parlerais pas
De tous ces chômeurs que tu dis
Faignants, parasites et parias ;
De l'étranger considéré
A priori envahisseur,
A priori comme un danger.
Pays puritain tu m' écœures !
Puisses-tu un beau jour mourir !
Je te laisse, je vais vomir.

Révolution mêlée

C'est la lutte finale !
Tiens-toi prêt camarade,
Ce Monde va mourir
Alors tu peux sourire.

Tiens-toi prêt camarade !
Il faut que l'on efface
Le mauvais et le pire.
Ce Monde va mourir.

Il faut que l'on efface
Misère, haine et menace.
Détruisons les Empires
Le mauvais et le pire !

Misère, haine et menace ;
C'est la lutte finale
Alors tu peux sourire.
Détruisons les Empires !

Tripalium

Aller chaque jour au turbin,
C'est vraiment quelqu'chose d'inhumain,
Bosser par semaine 35 heures
Pour un salaire plus qu'inférieur.
A moins d'gagner à la loterie,
Ou d'être actionnaire endurci,
Chacun d'entre nous doit aller
Quarante ans d'sa vie travailler.

Ca peut paraître un peu abscons,
Et pour tout dire carrément con,
De perdre sa vie à la gagner,
A bosser comme un forcené.
Je ne veux pas paraître oisif,
La vie s'conjugue pas au passif.
Mais ne l'avons nous pas gagnée
Par le simple fait d'être nés ?

C'est très beau ! Je vote pour.

Tu m'en vois ravi Cochon. Merci à toi !

Dans mes préférences vous arrivez en 3eme position chevalier Tibouc.
(Pour la 1ere place j'hésite entre Cochonfucius et Baby qui n'est pas encore inscrite....Vite vite Baby, guéri vite et viens....Magnus lui il est hors concourt)

Et bien médaille de bronze, ce n'est pas si mal !
J'ai de la chance que tu es la modestie de ne pas te mettre toi-même dans le top 3.

Moi modeste, que nenni, que nenni chevalier, la bienséance m'impose de ne pas me mettre en avant.....Sinon vous pensez bien qu'avec cors et trompettes je me serais hissé sur un piédestal tout de bois vernis, des lauriers sur mon auguste tête avec entre mes mains la coupe du vainqueur que je présenterais hautainement mais de façon altière à la plèbe que de mon divin regard je toise.


PS: Mais si Baby ne viens pas (ce serait dommage) vous êtes médaille d'argent héhé!