barbarie à la mode américaine

Cette nuit Troy Davis devrait normalement être exécuté après 22 ans de détention, suspecté d'avoir abattu un policier blanc en 1989. Outre le fait qu'il clame son innocence, de sérieux doutes pèsent sur sa culpabilité.

Au moment des faits, neuf témoins avaient désigné Troy Davis comme l'auteur du coup de feu mais l'arme du crime n'a jamais été retrouvée et aucune empreinte digitale ou ADN n'a été relevée. Depuis, sept témoins sont revenus sur leurs déclarations, dont certains ont désigné un autre tireur.

Après 22 ans, les parents du policier, se réjouissent du verdict et de pouvoir assister à l'exécution. Cela se passe en 2011 dans l'état de Géorgie, Etats-Unis d'Amérique !

Ce n'est pas tant la peine de mort qui me révolte, dans certains cas exceptionnels et bien définis, je peux l'admettre, mais pas après 22 ans et pas dans ce cas-ci. Ceux qui sont le plus à plaindre dans cette histoire, ce sont les parents du policiers, vraisemblablement de bons croyants sudistes, qui n'ont pas réussi à pardonner après tout ce temps, et malgré les doutes qui planent sur la culpabilité de Troy Davis. Ce soir, normalement, ils vont pouvoir assouvir leur soif de vengeance et se réjouir de la mort d'un présumé coupable.

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C'est le résultat de la logique d'élire les procureurs.

A New-York, pour être réélu, faut avoir foutu un millionaire en taule. En Géorgie pour être réélu, faut avoir zigouillé des noirs. C'est purement électoraliste. On pense même que c'est précisément à cause de cette logique que la majorité des exécutions capitales aux USA concernent des innocents.

Les procs ne s'intéressent pas à la vérité, mais à faire une démonstration de répression exemplaire.

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Très triste cette affaire

Troy Davis est mort après encore 4 heures de tergiversations inutiles et sadiques.

Abattement et dégout.
Que chute cette Amérique et son moralisme haineux !

En Occident, il ne reste que la barbare Amérique pour ne pas abolir la peine de mort qui frappe majoritairement des noirs ou des hispaniques.
Badinter a raison de dire que c'est un crime