DESTIN

Et puis tu es partie
Comme ça subitement
Tu es partie en pleine déroute
Sur un malentendu un de plus
Une question pas finie
Des larmes dans les yeux
Et maudissant Dieu


Et moi je suis resté
Comme ça bêtement
Seul et en colère
Je suis resté en pleine déroute
Sur un malentendu un de plus
Une question fatiguée
Du noir dans les yeux
Et le noir de la nuit
Et toi ayant fui


Et puis ils sont venus
Avec une drôle de mine
Et de l'embarras dans la voix
Même qu'un moment ils se sont tus
Et moi qui étais là
Avec la gueule de bois
Dehors le plein soleil
Tout semblait irréel



L'église cet après-midi
Etait pleine
D'après ce dont je me souviens
Dans cette cellule où je croupis



Oui, l'autre je l'ai tué
Au sortir de la messe
Il n'avait pas à être là
A côté de toi
Tu m'avais promis
Que tu ne me quitterais jamais


Tu étais partie
Comme ça subitement
Partie en pleine déroute
Sur un malentendu un de plus
Une question pas finie
Des larmes dans les yeux
Et maudissant Dieu


Et lui est arrivé
Comme un fou
Surgissant de nulle part


Encadré par deux gendarmes
Il avait fait le signe de la croix
Sur toi
Pleurant et murmurant qu'il regrettait
Et jurant qu'il n'avait rien fait exprès


Tu étais partie
Sans un je t'aime
Pour accompagner ta route

Et c'est pour ça que je suis ici...

whaou! Magnus!
Ça c'est le Magnus que j'aime!
Il est magnifique ton poème
bravo!

La vie, c'est bête
Ne prévoit pas la mort .
On se prend, on se jure
C'est pour la vie
Et puis ça meurt
et on se quitte .
Mais tant que l'autre est vivant,
il faut l'aimer
même si ça n'est plus d'amour.
Restent les souvenirs
Je n'ai jamais su partir.
J'ai additionné
Jamais soustrait
ni divisé sciemment
La multiplication,
quelle belle opération !

Bravo Magnus et Jo, belles images, beaux rythmes!

merci, maître : tu prépares le terrain et jettes la petite graine . Alors, on s'y met, timidement , et puis on s'y prend de goût .