Muse Saturnienne

Babylon5 a écrit:
J'avais justement pensé à la rose!

Merci encore pour cette rose...

N'en fais trop non plus, où tu vas t'attirer des foudres, arf !

Et pis d'abord, tiens, c'est moi qui devrais dire merci, pour m'avoir inspirée sur la Rose...

Je voudrais tout de même rendre hommage à Gertrude Stein, qui a écrit " "Rose is a rose is a rose"... dans Sacred Emily. Le premier "Rose" étant un prénom. Ensuite elle l'a transformé en "A rose is a rose is a rose".

William Burroughs a utilisé le même procédé avec : "the word for word is word", et aussi "a rat is a rat is a rat is a rat" dans son roman 'Naked Lunch'.... Hum... beaucoup moins attrayant...

Cela exprime la "loi d'identité" : les choses sont simplement ce qu'elles sont du fait qu'on les nomme... Voilà en quoi les anglo-saxons semblent plus pragmatiques que nous, je pense à ce pauvre Mallarmé qui a passé sa vie (je dis bien sa vie) à chercher l'absolu au delà (ou en deçà) des mots... d'où sa poésie si hermétique.

La rose est belle même quand on ne sait pas son nom.

C'est aussi la morale de la petite Sakura : http://bluemoon.tuxfamily.org/Kholok/kholwiki.pl?action=index&page=SakuraContreLaCarteDuLogicisme2&options=

Tiens, Aka l' Evadé. Contente de te croiser.

J'ai presque tout lu (bien que ce soit assez pénible) : quand il dit qu'il ne sait pas son nom, c'est le nom de ce type et variété de roses, à mon humble avis. Mais il sait obligatoirement "qu'une rose est une rose est une rose". Maintenant il y a les roses rouges, les roses roses, les roses jaunes, les roses pivoine, les roses noirs, les roses grimpantes, les roses pour bouquet, les roses à massif, plein de variétés de roses.... Si j'écris un poème ayant pour thème la rose, je pense évoquer une sorte de rose mentale qui est un symbole, comme quand je dit "chaise", ou "rat".

Prendre son pied virtuellement
c'est insoutenable pour elle
et pénétrable pour lui
Il faut de tout éternellement

(Elle s'enveloppe de sa carapace transparente et songeuse pense à son poète ..mais en vain !)

Escape a écrit:La rose est belle même quand on ne sait pas son nom.

C'est aussi la morale de la petite Sakura : http://bluemoon.tuxfamily.org/Kholok/kholwiki.pl?action=index&page=SakuraContreLaCarteDuLogicisme2&options=

Pénible argumenta Babylone five ?

1 BD Manga pour fans d'introspection mentale pensa Lilith, à condition d'avoir accès à son humour largement 3ème degré et au-delà encore..
Même moi j'avoue ...''je t'aime trop j'en ruisselle d'émotion ..''Ha explosion combinatoire et mourir avec son clitique '' ..
''Immortel, avant même d'entrer dans la légende''
Mon Escape -

Pas exactement, Lilith : assez pénible. Mais j'avoue, il y a le mot "pénible".... Bah, c'est que je n'accroche pas... De toute façon, je sais bien que le vénérable personnage Escape se tamponne de mon opinion avec un pied de langouste, c'est pourquoi je prends la liberté de la dire.

Je cite Escape:

Je présage qu'on ne verra pas de différence entre ma parole et de la folie. On semble incapable de saisir la sagesse qui se laisse porter par les propriétés des êtres. Des êtres, inhérentes aux êtres. Tel est le sentier dont nous saisissons la moindre action.

http://bluemoon.tuxfamily.org/Kholok/kholwiki.pl?action=kholok&page=eab1&options=

On doit retourner chaque opportunité de comprendre pour atteindre à la vérité plus profonde.

Oui ? Je comprends pas très bien... Sauf que ça parait évident. On est tous quelque part le fou de l'autre, l'andouille de l'autre, le sage de l'autre, le modèle-de-sainteté, l'ignominieux de l'autre, etc... etc... Faut combien d'années d'études pour en arriver là ?

LiLitH a écrit:Prendre son pied virtuellement
c'est insoutenable pour elle

C'est comme un insecte nocturne qui se précipite vers une source de lumière. Le contact de la surface lumineuse et chaude a quelque chose, en effet, d'insoutenable.

L'insecte s'éloigne.

Il est soudain attiré par une merveilleuse lumière comme jamais encore il n'en a rencontré. Il s'y précipite, et, voir ci-dessus.

Pas mal... idée d'un bonheur insoutenable. On dit bien "une douleur exquise"...

Maurice Rollinat a écrit:
Le souvenir d'un rêve à chaque instant m'arrive
Comme un remords subtil à la fois âcre et cher,
Et pour me soulager il faut que je t'écrive
Le redoutable aveu qui fait frémir ma chair:

Sur les bords d'un lac pur où se baignaient des anges,
Dans un paradis vert plein d'arbres qui chantaient
Des airs mystérieux sur des rythmes étranges,
Je regardais le ciel où mes soupirs montaient.

Les arômes des fleurs s'exhalant par bouffées,
Le mutisme du lac et les voix étouffées
Des sylphides nageant prés des séraphins nus,

Tout me criait: "L'amour à la fin t'a conquise!"
Soudain, mon coeur sentit des frissons inconnus,
Et tout mon corps s'emplit d'une douleur exquise!

(Merci au site

http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/maurice_rollinat/de_la_meme_a_la_meme.html

"Poésie française").

Joli ! Mais je te jure que j'ai pas plagié, je ne connaissais même pas ce poète. Le poème m'a été inspiré par une de mes peintures... Tu vois laquelle ?
C'est comme des rencontres fortuites de mots : c'est très amusant. Des images et des mots qui se frayent un chemin dans le fouillis apparent des électrons d'un esprit à l'autre.

Oui, un paysage que j'avais trouvé plaisant, dès que je l'ai vu.

Cochonfucius a écrit:Oui, un paysage que j'avais trouvé plaisant, dès que je l'ai vu.

Tu aurais aimé t'y promener avec une muse saturnienne. Et mois, je vois le tableau dès que je tourne la tête.

Mais tu n'y as pas encore rajouté de muse... On va dire qu'elle est parfois invisible.

C'est toi qui m'a donné l'idée de la Muse. Je peins généralement sans personnages. C'est pourquoi c'est vraiment chouette d'échanger sur le forum, comme je disais plus haut. On se communique des idées, des débuts de poèmes, etc.. etc...

PS : si tu aimes beaucoup ce tableau, je peux te l'envoyer en meilleure qualité couleur, tu peux l'imprimer et le mettre sous verre. Mais il faudrait ton adresse email, pour que je fasse passer le fichier par Free (on peut envoyer des fichiers lourds)