Retrait de la loi morale

L'Homme (= Nous) est au bord du désastre, mais vers qui se tourner ?

Nous tournerons-nous vers Dieu le Père ? Mais la Loi du Père, elle a été abolie, et le Père est mort. Il ne reste que le Fils et l'Esprit saint.

Et comment le Père est-il mort au fait ? Direz-vous avec Gereve qu'Il s'est risqué lors de la Création, en se laissant décomposer, Lui, Dieu, en myriades de particules de pensée-matière, qui devront un jour refusionner pour le reformer, Lui, Dieu, afin que tout recommence enfin ?

Oui, et aussi cela : le Père est mort de vouloir trop correspondre à l'image de disponibilité affective que nous lui prêtions : Dieu-aide-soignant, Dieu-béquille, il n'a pas résisté à son amoindrissement.

Mais encore, cela : le Père n'a pas seulement opéré le retrait physique (= tsimtsum) dont nous parle Gereve, il a également opéré un retrait au sein de la Loi Morale :

Dieu a accepté de mourir pour nous, de n'être plus rien, afin que l'Homme soit, afin que l'Homme prenne son destin en main, et énonce lui-même les règles de son destin. C'est ici que le Fils intervient (suite au prochain épisode)...