Syndrome du survivant conceptionnel...

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Message par Imala Sam 31 Jan 2009 - 20:58

Bulle a écrit :
C’est bien plus amha une croyance liée à la manipulation volontaire dans le but de culpabiliser

Les recherches cliniques faites à ce sujet n’ont absolument rien de manipulation volontaire poursuivant le but de culpabiliser. Ces études sont rigoureusement scientifiques et ne visent qu’à mieux informer le corps médical, premièrement, puis sous forme de livres accessible, les membres de la société.

de résultat sérieux d’analyse clinique et sociologique. Encore une fois : aucune analyse clinique et sociologique utilisée dans ce type d’argumentation ne remplit les conditions aptes à appuyer les conclusions mises en avant

Tu es bien catégorique ! Et si je te disais tout aussi catégoriquement que tu te trompes ?

Ici un lien qui permet de se faire une idée plus précise du sérieux accordé à ce sujet.

...Sérieux qui prend en compte un nombre de point auxquels peu de gens s'intéressent vraiment !

Il ne s’agit pas de statitiques faites uniquement sur des avortements volontaires alors que toute la différence est là et se situe entre ce que l’on choisit et ce que l’on subit.
- Les avortements volontaires si il y en a ne sont pas circonstanciés, donc il n’y a aucun moyen de savoir si la mère dans le cas de l’apparition du syndrome véhicule le traumatisme d’un avortement sauvage, ce qui ne serait pas arrivé en cas d’avortement légalisé et fait dans des circonstances correctes.

Que l'avortement ait été sauvage ou non, la finalité du problème pour l'enfant survivant reste le même : lui est vivant, de manière arbitraire, alors que son frère, sa soeur ne l'est plus.

- Aucun moyen de savoir également si ce qui traumatise l’enfant ne vient pas tant de l’avortement en soi que des circonstances douloureuses qui ont amené ce choix.

Qu'est-ce qui te permet d'affirmer cela ?? Les circonstances qui ont amenés ce choix sont bien entendu pris en compte par les psychiatres et psychanalystes professionnels dans les analyses qui ont été faites !

- Et enfin, il n’y a pas d’élément permettant de comparer la pathologie que l’enfant aurait développée si il avait vécu : non reconnu, non désiré, mal aimé, ou élevé dans un orphelinat.

Bien que comparer la pathologie de l'enfant qui aurait vécu à l'enfant survivant ait été fait, ce dernier point ne concerne pas les enfants survivants, et c'est d'eux que nous parlons. De leur traumatisme.

Et c’est bien ce qui tend le plus à laisser penser qu’il s’agit d’une manipulation volontairement culpabilisante.
Pourquoi ? Tout simplement parce que le fondement de l’analyse est que « la mort de l’être vivant qu’est l’embryon» est responsable et c’est faux.

Tu es donc psychiatre, et tes propres analyses, et études cliniques te permettent d’affirmer cela ?

Mort = deuil.
Ce n’est probablement pas le cas, mais admettons que ce le soit. Il s’agirait d’un deuil pathologique,
le deuil « normal » dans les circonstances les plus difficiles, c’est à dire la perte d’un être vivant cher ou essentiel n’allant pas au-delà de la durée moyenne de 12 à 18 mois (si mes souvenirs sont bons).
Or ceux-ci n’ont rien à voir avec la perte d’un l’être ou d’un objet cher puisque la perte ne fait qu’être l’occasion du réveil de traumatismes passés et refoulés ou d’une faiblesse de construction du patient.
Ce qui est induit donc est le crime et non pas la mort.
Détournement inadmissible, jugement de valeur puisque l’embryon n’a pas de statut d’être humain.
C’est toi qui le dis Bulle.
Le fait est que le frère ou la sœur qui vient après une IVG est bien un être humain lui, et je ne suis pas sûre qu’il serait d’accord de considérer la question sous cet angle-là.
Dans la plupart des cas, lui signifier que lorsqu’il n’était qu’un amas de cellule plus ou moins informe, il n’était pas un être humain, et que par conséquent sa disparition provoquée n'aurait pas porté à conséquence, c’est lui faire violence.

on tente une autre culpabilisation : celle liée à une négligence contraceptive, ou un choix de confort.

La vérité a toujours dérangé. Il y a aussi une négligence contraceptive, et il y a aussi des choix de confort dans une demande d’IVG, le nier serait malhonnête, et ce n’est pas parce que ce n’est pas toujours le cas, qu’il faille minimiser les conséquences lorsque c’est aussi le cas. Circonstances d'ailleurs aggravantes pour celui qui vit le traumatisme du survivant conceptionnel.

C’est donc à la mère de faire le tri dans sa tête, d’estimer si elle a fait oui ou non une erreur, d’en tirer une expérience pour soi (pas pour tout le monde) et de la ramener à son juste niveau.

En effet, c’est aussi un travail à faire. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faille négliger le reste, et notamment ce qu’un tri dans sa tête, la reconnaissance ou non d’une erreur, et l’expérience pour soi ne réparera jamais. Non pour s’en culpabiliser, mais pour aller dans un vrai chemin d’acceptation de soi, et de responsabilisation envers soi et envers autrui.

Et je juste niveau est : oui on peut faire des erreurs parce que l’erreur est humaine.

Oui, l’erreur est humaine, mais cette assertion ne vaut rien face à un sentiment de culpabilité récurent.

Dans ce cas de figure c'est le fait d'être dans l'incapacité d'assumer ses choix qui vehicule le facteur traumatisant.
Ce que l’on a pas le droit de faire c’est de les faire assumer aux autres, que ce soit à l’enfant suivant ou a une loi.

Ne comprends-tu donc pas bulle, que la mère, quand bien même elle assumerait ses choix de manière parfaite, sereinement, et avec bon droit, ne pourrait empêcher l’enfant suivant de vivre le traumatisme dû à l’avortement de son aîné ?

Donc il est pour le moins malhonnête d’accuser la loi Veil, en qualifiant le choix d’avorter d’être à l’origine de ce traumatisme.

Je ne sais qui accuse la loi Veil de quoi que ce soit… Ilibade ?
Mais quoi qu’il en soit, qu’on le veuille ou non, le choix d’avorter est aussi à l’origine de ce traumatisme, et ce n’est pas en demeurant dans une sorte de déni, que l’on va aider les femmes qui vivent encore dans les affres de la culpabilité quand aux choix qu’elles ont fait.

Dans ce cas de figure c'est le fait d'être dans l'incapacité d'assumer ses choix qui vehicule le facteur traumatisant.

Je l’ai déjà dit : l'incapacité qu’à peut-être la mère d'assumer ses choix aggrave le facteur traumatisant, mais il ne le véhicule pas.

Je répète que je ne parle pas de toi Imala, mais du discours intégriste qui accompagne ce sujet et qui a impact plus que néfaste sur les personnes

Ce discours intégriste existe, oui, mais il ne se trouve pas dans les rangs des psychiatres, qui au contraire, s’essayent à aider réellement la population souffrante, sans cacher pour autant ce qui en est réellement des problèmes rencontrés.

comme toi particulièrement sensibles, puisque ton geste te torture, bien longtemps après.

Tu dois m’avoir mal lue : si j’ai mis des années à m’en remettre, ce geste aujourd’hui, ne me torture plus, et ceci grâce au travail analytique entrepris, qui m’a permis d’accepter ce qui est.

Tant que l’on s’en est tenu au discours bien intentionnés mais lénifiants d’une déculpabilisation à bon marché, rien n’a changé en moi quand à ce que je ressentais, mais du moment que j’ai réussis à me responsabiliser face à cet acte, j’ai commencé à aller mieux.

Maintenant ceci étant posé, je tiens à dire qu'il n'est dans mon intention de ne culpabiliser personne. Si quelqu'un ici le ressent malgré tout comme tel, je tiends à ce qu'il/elle sache que j'en suis désolée.

Les conséquences d'une IVG sur les enfants qui viennent ensuite sont réelles, et si l'on ne peut en parler sous peine d'être soupçonné(e) d'intentions culpabilisatrices, voir de discours intégristes, je trouve cela dommage, et dommageable.

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Message par Invité Sam 31 Jan 2009 - 21:02

La joute! La joute!

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Message par Magnus Sam 31 Jan 2009 - 21:06

Miphum a écrit:La joute! La joute!

Du sang ! du sang !
Des points, des points !
C'est vrai qu'il y a longtemps que nous n'avons plus eu de joutes.
Qui veut tuer qui se mesurer à qui ?

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Message par BlingBlingTheGod Sam 31 Jan 2009 - 22:26

Imala et bulle vous faits une joute ?

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Message par Magnus Sam 31 Jan 2009 - 22:30

Les joutes entre les femmes sont les plus terribles, non allez je blague : Imala, Bulle ? Candidates Chevalières ?

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Message par Imala Dim 1 Fév 2009 - 10:54

Les joutes entre les femmes sont les plus terribles, non allez je blague : Imala, Bulle ? Candidates Chevalières ?

Non, très peu pour moi. :sri:

Le fait est que je me suis appuyée sur la réponse de Bulle pour dire ce que j'avais à dire, et j'ai ouvert ce fil pour ne pas continuer à être hors sujet sur le thread de l'avortement. Bulle et moi, avons deux opinions différentes, et mon intention n'est pas de démontrer que j'ai raison contre Bulle, mais de mieux exposer mon point de vue.

Une petite histoire dans un registre différent mais touchant de près au sujet, pour illustrer les difficultés qu'ils entraînent :

"Avait été organisé à Toulon un colloque sur la communication intra-utérine. Les documents publiés étaient solidement défendables.
Chacun avait pu entendre les sonorités intra-utérines et voir à l'échographie comment les bébés réagissaient à certaines composantes de la voix maternelle. Ces informations biophysiques à peine perçues, s'intégraient dans l'inconscient des auditeurs pour éveiller des interprétations carrément opposées. Certains accoucheurs se sont vivement opposés à ce type d'exploration.
- Bien sûr, disaient-ils, tout le monde peut voir les bébés nager, téter, accélérer leur coeur ou même sourire dans l'utérus quand la mère récite une comptine familière, mais ces réactions comportementales ne signifient pas que ces bébés ont entendu, car l'oreile externe ne fonctionne pas dans l'eau, et la mémoire des foetus est si brève qu'elle tranforme cette information en stimulation physique immédiate.
Les accoucheurs qui interprétaient ainsi les observations de communication intra-utérine étaient, pour la plupart, partisans des mères porteuses. (...) Il valaient donc mieux penser qu'il n'y avait pas de lien entre la mère et l'enfant dans son ventre. L'absence d'attachement intra-utérin rendait la livraison plus facile.
Une journaliste qui avait tout noté, tout enregistré en vue de plublier les actes du colloques dit :
- C'est extraordinaire, c'est merveilleux de savoir que le bébé dans l'utérus perçoit sa mère, la reconnaît et se familiarise avec elle.
Au repas du soir, il s'avérait que cette journaliste militait dans un mouvement hostile à l'avortement !

La même observation scientifique avait alimenté deux représentations opposées : le fait qu'un foetus sourie et suce son pouce quand sa mère parlait, avait fourni à certains la preuve qu'il s'agissait d'une réaction réflexe. Ceux qui désiraient croire que l'attachement ne se développait qu'à partir de la naissance se sentait autorisés à enlever le bébé à la mère qui n'était que porteuse. Alors que la même observation avait donné à d'autres auditeurs la preuve que le bébé, en répondant à sa mère, devenait une personne vivant dans son utérus.

L'objet scientifique observé, n'est jamais neutre fantasmatiquement. Dès qu'elles sont perçues, les choses prennent sens, dans la fulgurance de notre compréhension." Propos de Boris Cyrulnik

Ceci encore :
dans les milieux "psy", il y a toujours un adorateur de la molécule pour expliquer un comportement par l'effet d'un produit biologique. Les vénérateurs du symbole (dont je suis) s'indignent contre ce molécularisme et soutiennent que l'homme est autre chose qu'une molécule, et de mon point de vue cet argument est tout autant défendable.
Les adorateurs de la molécule ne détiennent pas plus la vérité que les vénérateurs du symbole.

Une joute ne ferait que mettre plus en évidence ce que tout le monde sais plus ou moins déjà : l'observateur, ayant auparavant choisis son niveau d'observation en fonction de ce qu'il sait, et de ce qu'il est, ne fait que décrire ce que son attitude inconsciente lui permet de voir.

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Message par Geveil Dim 1 Fév 2009 - 11:38

C'est amusant, car dans la page d'accueil, le titre est tronqué et devient: syndrome du survivant con.

J'ai pensé " Pas possible, Imala ne peut choisir un tel titre ! "
Bravo pour ce sujet, et je suis tellement d'accord avec ça:
l'observateur, ayant auparavant choisi son niveau d'observation en fonction de ce qu'il sait, et de ce qu'il est, ne fait que décrire ce que son attitude inconsciente lui permet de voir.
Mais il existe des observateurs qui font un gros travail sur eux-mêmes pour tenter d'être humbles devant les faits et de ne pas céder à leurs pulsions inconscientes. Parmi eux, il y a les chercheurs scientifiques. Pour moi, ce sont les moines du monde moderne:
Esprit scientifique= humilité, persévérance, patience, méthode, rigueur, honnêteté, courage, partage, imagination, logique.
Tous n'y réussissent pas, mais la communauté scientifique les y aide.

Seul le cœur manque à cette panoplie, car à priori, il n'est pas nécessaire d'avoir du cœur pour être un chercheur scientifique.
Mais curieusement, les grands scientifiques, me semblent en avoir. A vérifier......

Bon, c'était une remarque en passant, mais peut-être hors sujet.

En tous cas, merci.
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Message par Bulle Dim 1 Fév 2009 - 15:07

Imala a dit : Les recherches cliniques faites à ce sujet n’ont absolument rien de manipulation volontaire poursuivant le but de culpabiliser. Ces études sont rigoureusement scientifiques et ne visent qu’à mieux informer le corps médical, premièrement, puis sous forme de livres accessible, les membres de la société.
Imala relis ce que j’ai dit. J’ai dit que l’étude était fort sérieuse mais était récupérée par le site non neutre.
Et je maintiens ma position : les statistiques présentées ne sont pas faites dans les conditions qui permettent d’affirmer que les enfants suivant un avortement sont tous concernés par ce syndrôme et particulièrement lorsqu’il s’agit d’un avortement volontaire médicalisé.
Et le lien dernier lien que tu donnes ne permet pas non plus d’affirmer le contraire puisqu’il est cité des cas et non pas des études statistiques.
De plus ces cas sont ont même clairement à voir avec un avortement hors cadre de la loi Veil, je cite :
« Ma mère a réussi à faire passer les autres mais pas moi », rapporte-t-il. Et ce patient d'exprimer dans de multiples registres son sentiment permanent d'être condamné à survivre »
Dans le cas d’un avortement fait dans les conditions de la loi la mère n’a pas à réussir quoique ce soit. Elle va voir un médecin qui pratique une intervention.
Donc oui je suis catégorique.
D’autant que je ne nie pas du tout l’existence et l’importance de ce syndrome, je dis juste qu’il n’est pas honnête de dire ce qui est dit, à savoir : attention en pratiquant une IVG vous faites du mal aux enfants qui viendront ensuite ! Je dis non ce n’est pas l’IVG c’est ce que la mère véhicule donc cela n’a rien à voir avec la loi. C’est ce que j’appelle de la manipulation dans le but de culpabiliser.
Que l'avortement ait été sauvage ou non, la finalité du problème pour l'enfant survivant reste le même : lui est vivant, de manière arbitraire, alors que son frère, sa soeur ne l'est plus.
Mai Imala et c’est là justement que nous n’avons pas le même avis.

Il ne doit pas être question de la finalité du problème sauf à vouloir faire d’un problème le but final d’un discours et c'est ce que je reproche au site que tu citais. Et j’estime que c'est pervers puisque volontairement culpabilisateur. Il y a un problème qui dépend de ce que la mère véhicule.
Et justement culpabiliser une femme qui décide de ne pas mettre au monde va finir par faire des « suivants » avec ce syndrôme. Donc je vais aller plus loin dans ma manière de voir les choses. Je vais dire que c’est dégueulasse de fabriquer des pathologies et j’insiste sur le mot fabriquer, par suggestion.
Qu'est-ce qui te permet d'affirmer cela ?? Les circonstances qui ont amenés ce choix sont bien entendu pris en compte par les psychiatres et psychanalystes professionnels dans les analyses qui ont été faites !
Non. J’explique plus haut pourquoi.
Bien que comparer la pathologie de l'enfant qui aurait vécu à l'enfant survivant ait été fait, ce dernier point ne concerne pas les enfants survivants, et c'est d'eux que nous parlons. De leur traumatisme.
Je ne suis pas certaine de bien comprendre ta phrase.
Mais comme j’ai développé deux arguments je vais résumer ici mes deux développements. Finalement cela éclaircira mon point de vue et est assez rapide.
Je dis d’une part que dans l’analyse scientifique que je ne conteste pas, l’enfant non désiré est une catégorie à part entière des enfants atteints du syndrome de l’enfant survivant alors que celui né d’une interruption volontaire de grossesse n'est pas spécifique puique l'étude porte sur les interruptions d'origine génétiques (sans précision de stade embryonnaire ou foeta. Et c’est écrit noir sur blanc dans l’analyse que tu prends toi-même en référence.
Je dis ensuite qu’il faudrait comparer les traumatismes de l’enfant abandonné (conseil donné comme solution plutôt que l’IVG) Et dans ce cas ta remarque tient du pur sophisme puisque mon argument est que la névrose d’abandon est autrement plus difficile à surmonter que le syndrôme du survivant qui, mis en mots, ne serait-ce que par la psychogénéalogie, se règle très rapidement.
C’est toi qui le dis Bulle.
Pour ce qui est du statut de l’embryon oui je le dis ; mais je regrette ce n’est pas une vue de mon esprit, c’est scientifique et légal.
Le fait est que le frère ou la sœur qui vient après une IVG est bien un être humain lui, et je ne suis pas sûre qu’il serait d’accord de considérer la question sous cet angle-là.
Encore une fois il n’est pas admissible d’opposer à la légalisation de l’IVG ce que véhicule une mère. C’est à elle et elle peut avoir de l'aide pour cela, de gérer ses problèmes de mauvais choix ou de culpabilité. Personne n’est obligé de choisir une IVG.
Dans la plupart des cas, lui signifier que lorsqu’il n’était qu’un amas de cellule plus ou moins informe, il n’était pas un être humain, et que par conséquent sa disparition provoquée n'aurait pas porté à conséquence, c’est lui faire violence.
Mais signifier à qui Imala ? A un embryon qui a été éliminé par IVG ?
La vérité a toujours dérangé. Il y a aussi une négligence contraceptive, et il y a aussi des choix de confort dans une demande d’IVG, le nier serait malhonnête, et ce n’est pas parce que ce n’est pas toujours le cas, qu’il faille minimiser les conséquences lorsque c’est aussi le cas. Circonstances d'ailleurs aggravantes pour celui qui vit le traumatisme du survivant conceptionnel.
Mais encore un fois personne ne nie ni ne minimise cela ! Il y a plus dénonciation de ce qui amplifie que refus de ce qui est. Et je maintiens mon opinion : la vrai stupidité réside à culpabiliser. Parce que c’est bien justement en culpabilisant une mère qui a avorté que l’on crée la pathologie que l’on veut soi-disant éviter.
Mais pour aller dans un vrai chemin d’acceptation de soi, et de responsabilisation
Ah oui ? Et qu’est-ce donc que cette notion de « vrai chemin d’acceptation de soi » ?
D’un seul coup exit les notions psychologiques ; on en revient, comme par hasard, aux notions religieuses ?
Ne comprends-tu donc pas bulle, que la mère, quand bien même elle assumerait ses choix de manière parfaite, sereinement, et avec bon droit, ne pourrait empêcher l’enfant suivant de vivre le traumatisme dû à l’avortement de son aîné ?
C’est totalement faux.
Je l’ai déjà dit : l'incapacité qu’à peut-être la mère d'assumer ses choix aggrave le facteur traumatisant, mais il ne le véhicule pas.
Non. Il n’y a pas d’autre communication dans ce cas précis que celles de la mère. Il faut arrêter de dire n’importe quoi et de laisser supposer que l’embryon avorté communique avec l’enfant qui va naître au minimum neuf mois après. Ce raisonnement se rapproche du délire pur et dur pour moi et de croyances pour d’autres.
Tant que l’on s’en est tenu au discours bien intentionnés mais lénifiants d’une déculpabilisation à bon marché…
Nous sommes bien d’accord, un discours bien intentionné mais lénifiant d’une déculpabilisation à bon marché est totalement inefficace. Bien moins en tous les cas qu’un discours mal intentionné d’une culpabilisation à mauvais marché.
Mais au bout du compte tu fais toi-même la démonstration : pas la peine de culpabiliser la femme qui a du avorter. Elle est bien assez grande pour le faire seule…
Et il n’est d’ailleurs pas nécessaire qu’il s’agisse d’une interruption volontaire de grossesse parce que toute interruption de grossesse est culpabilisante. Et aussi pour des femmes n'ayant jamais eu le problème d’une interruption volontaire de grossesse, mais ayant eu, comme des milliers de femmes au monde des interruptions spontanées de grossesse.
Parce que même là on passe pas mal de temps à sortir de la faute. Il y a toujours quelqu’un pour dire que l’on s’est trop fatigué, que l’on a pas assez pris de précaution de santé etc etc… Ou encore qu’on ne le voulait pas vraiment…
Alors basta avec ces méthodes judeochrétiennes, c'est là ce que j'appelle le vrai vice !

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Message par Imala Dim 1 Fév 2009 - 17:59

Gereve a écrit :
C'est amusant, car dans la page d'accueil, le titre est tronqué et devient: syndrome du survivant con.

J'ai pensé " Pas possible, Imala ne peut choisir un tel titre ! "

:rj: :rj:

Gereve a écrit :
Bravo pour ce sujet, et je suis tellement d'accord avec ça:

"l'observateur, ayant auparavant choisi son niveau d'observation en fonction de ce qu'il sait, et de ce qu'il est, ne fait que décrire ce que son attitude inconsciente lui permet de voir."

Mais il existe des observateurs qui font un gros travail sur eux-mêmes pour tenter d'être humbles devant les faits et de ne pas céder à leurs pulsions inconscientes.
Seul le cœur manque à cette panoplie, car à priori, il n'est pas nécessaire d'avoir du cœur pour être un chercheur scientifique.
Mais curieusement, les grands scientifiques, me semblent en avoir.

Parmi eux, il y a les chercheurs scientifiques. Pour moi, ce sont les moines du monde moderne:
Esprit scientifique= humilité, persévérance, patience, méthode, rigueur, honnêteté, courage, partage, imagination, logique.
Tous n'y réussissent pas, mais la communauté scientifique les y aide.

Oui, tout a fait. Merci de le souligner.

A ce propos une autre petite histoire qui donne un éclairage particulier à ce que tu dis :

Avait été organisé sur l’île des Embiez près de Bandol, un colloque international où quelques- uns des chercheurs les plus avancés dans le domaine de l’éthologie autour de la naissance avaient été invités.
Les travaux étaient groupés en trois thèmes :
- les interactions intraliquidiennes, dans l’utérus
- les interactions aériennes, tout de suite après la naissance
- les interactions fantasmatiques : les tout premiers gestes qui se fondent sur les représentations inconscientes de la mère et qui induisent certaine réaction du bébé.

Dans un congrés, outre les communications officielles du congrès, il y a bien sûr également les communications spontanées, celles qu’on exprime autour du repas, ou lors d’une promenade, et qui laissent percevoir le fondement inconscient d’un travail scientifique.
Ce matin-là, un exposé sur l’observation de certaines communications avec les bébés dans le ventre avait montré et fait entendre comment ces bébés perçoivent des paroles et non des sonorités : les chercheurs venaient de comprendre la compétence linguistique des bébés dans l’utérus.
C’était passionnant, et tous avaient le sentiment de découvrir un continent nouveau.

Lors d’un moment de pause, un chercheur assis auprès du Psychanalyste Bernard This, connu pour sa bonté, sa douceur et son empathie tant vis-à-vis de la mère que de l’enfant, entendit celui-ci dire : - "C’est du nazisme. Leurs expériences rappellent les expériences des médecins nazis !"
Le fait est que, comme tout le monde à ce congrès, cet homme a éprouvé l’angoisse de la connaissance, le choc de la révélation.
Aujourd’hui, la bonne nouvelle c'est qu'il participe aux applications cliniques de ces découvertes sur la compétence précoce des bébés !

Le cœur sait donc aussi être... au cœur des recherches scientifiques.

Gereve a écrit :
Bon, c'était une remarque en passant, mais peut-être hors sujet.

Comme tu as pu peut-être t’en rendre comptes avec ma petite histoire, non pas tant que ça !

Gereve a écrit :
En tous cas, merci.

Merci à toi, d’avoir abordé le sujet aussi sous cet angle là.

Sur un autre fil, et un autre thème, il y a beaucoup été question de la théorie du complot... Il semble bien qu’il y ait des gens pour penser que parmi les scientifiques, il y en ait qui en fomentent d’autres, visant à culpabiliser les gens, et quand à moi, cette pensée m'indigne.

La culpabilité… un autre sujet, que j’envisage de développer, lui, lorsque j’en aurais le temps…


Tu as dit, sur le fil de l’avortement :

Gereve a écrit :
(…) L’empathie : sentiment qui nous porte à respecter le vivant,

Oui. Absolument.

Gereve a écrit :
qui est certainement développé par un milieu lui-même doué d'empathie,

Oui, je le crois aussi.

Gereve a écrit :
Je serais pour ma part, incapable de tuer un animal pour mon plaisir. Est-ce de la sensiblerie? Non, de la sensibilité ? Oui. Quand j'étais gamin, cette sensibilité n'était pas encore développée et je tirai au lance-pierre comme les copains. Mais est-ce à dire qu'un chasseur est dépourvu de sensibilité? Il est possible, que comme un soldat, il ait refoulé sa sensibilité, comme on refoule ses larmes, et avec l'entraînement, ça devient facile, on n'y pense plus.

Avais-tu vu le film de Claude Chabrol : "La cérémonie" Avec Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire ? Si non, je te le recommande.
Symboliquement très révélateur, et horrifiant quand à ce que nous pouvons faire lorsque nous "gelons" l'empathie que nous ressentons.


@ Bulle,

Je te laisse volontiers le dernier mot.

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Message par Bulle Dim 1 Fév 2009 - 18:46

Pas mieux Imala :louer:

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Aka Lamité

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Identité métaphysique : athée, grâce à Dieu
Humeur : .. trière !
Date d'inscription : 09/05/2008

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