L'empathie (abordée psychologiquement)

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Message par Magnus Sam 20 Déc 2008 - 14:58

L'empathie est la faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui, de percevoir ce qu'il ressent.

Est-il possible de percevoir ce que l'autre ressent si d'une manière ou d'une autre nous ne l'avons pas déjà ressenti nous-mêmes ?

Dans quelle mesure l'empathie peut-elle se distinguer de la pitié, sentiment qui rend sensible aux souffrances et aux malheurs d'autrui, et qui relève souvent d'une projection fictive : si j'étais atteint de la même souffrance que lui, je serais malheureux, donc je parviens à me mettre à sa place.
Si on me parle de la souffrance d'un martien, par contre, là, je m'en fous éperdument, car n'étant pas martien, je ne souffrirai jamais comme un martien.
Projection mais aussi identité de souffrances :
- J'ai vécu ce qu'il vit, je peux donc le comprendre.

La pitié est un sentiment, l'empathie est une faculté.

Quel est le rôle du temps et de l'expérience sur cette faculté ?

L'égoiste, qui se préoccupe exclusivement de son propre plaisir et de son propre intérêt sans se soucier de ceux des autres, est-il capable de faire preuve d'empathie au moins dans certaines circonstances et envers certaines personnes ?

L'égoTiste, de son côté, n'est pas forcément un égoïste, il peut se soucier des autres, mais il pratique le culte du moi et il porte un intérêt excessif à sa propre personnalité.
L'égotiste ramène tout à lui.
Peut-il faire preuve d'empathie dans la mesure où cette empathie lui permet d'une manière ou d'une autre de tirer la couverture à lui ?

Ce ne sont que quelques pistes de réflexion sur ce sujet, il peut y en avoir d'autres.

Si vous préférez aborder ce sujet autrement, vous pouvez aller dans Philo sur :

https://www.forum-metaphysique.com/philosophie-f46/l-empathie-abordee-geometriquement-t2209.htm

Sinon, au plaisir de vous lire ici.


Dernière édition par Magnus le Sam 20 Déc 2008 - 21:43, édité 1 fois

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Message par ElBilqîs Sam 20 Déc 2008 - 18:31

il y a des gens qui font de la prose sans le savoir, comme M Jourdain; d'autres qui partage les peines et les joies de leurs connaissances sans chercher à en tirer profit, juste parce qu'ils "ressentent" ce que vit l'autre, pour l'avoir vécu, peut-être, ou simplement par amour ( au sens où nous l'a enseigné Jésus-Christ, consciemment ou non)
Ces gens "font " de l'empathie, sans le savoir!

le pouvoir d'aimer, d'écouter, de partager n'est pas donné à tout le monde, et bien souvent ces personnes sont terriblement critiquées, parfois même détestées parce qu'elles nous déconcertent... et puis un jour, on s'aperçoit qu'elles avaient raison, que leur conseil était le bon!

oh! comme j'aimerais être de ce bois là!
savoir être toujours disponible, toujours de bonne humeur, à l'écoute de l'autre! et surtout, capable de l'aider à progresser sur sa route!

comme j'aimerais savoir maîtriser mes propres émotions, mes colères, mes peurs, mes joies intempestives... et comprendre vraiment.. et donner vraiment ...

parfois, il m'arrive d'avoir l'impression de vivre cette "empathie" avec une personne, de me mettre dans sa peau et de vivre avec elle ce moment difficile
mais qu'en sais-je? je ne suis pas dans sa vie. je ne suis pas dans ses tourments. et si ça se trouve, je suis à côté de la plaque!
alors je me tais. en espérant que mon silence est suffisamment éloquent.
on peut partager dans le silence.
ou rater le coche.

mais si l'autre ne veut pas de votre (pitié? aide? compassion? amour?) attention, quelle qu'elle soit, vous ne pouvez la lui imposer!

enfin, c'est ce que je pense, du haut de mes études les plus éloignées possibles des mathématiques (déifiées ou non!)
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Message par Invité Sam 20 Déc 2008 - 19:31

Je m'intéresse beaucoup à l'empathie àa cause de son mécanisme important pour les relations sociales d'une part, et son explication neuro cognitive/psychiatrique . Si d'autres comme Magnus ou Elbi l'aborde de façon pluss subjective et vécue, ce qui est intéressant c'est le lien entre les deux.

J'ai bien apprécié l'article de wikipédia.fr sur les diverses perspectives sur l'empathie :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Empathie

Je pense que le concept d'empathie éclairé par la neuro-psychiatrie est très intéressant pour comprendre la base des relations sociales comme cela y est évoqué :
L'empathie a récemment fait l’objet de nombreuses investigations neurophysiologiques chez l’adulte et l’enfant, principalement en utilisant les techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle. En particulier, ces recherches indiquent que lorsque nous percevons autrui dans des situations douloureuses dont la cause est accidentelle (par exemple se couper en cuisinant), les circuits neuronaux qui sont impliqués dans la douleur physique sont actifs chez l’observateur.

L'empathie se focalise sur la douleur mais pourquoi ce mécanisme de simulation de l'autre ne s'étendrait pas aux autres sensations/sentiments ? En tant que joueur de rugby j'ai spontanément tendance à reproduire les gestes des joueurs que je vois à la télé comme si j'étais à leur place (dommage pour mes voisins et mon canapé ...). J'ai lu un bouquin de berthoz, une neuro psychiatre qui explique le processus de décision et les mécanismes de "pensée" relatifs comme une simulation d'action ou l'état cognitif est ressenti mais l'action inhibée. C'est à dire qu'en fait nous ne réfléchissons pas de façon pure et rationnelle mais par inhibition d'actions réflexes. Bon je n'ai pas tout compris ... :humhum:

En tout cas cette capacité d'imitation des ressentis des autres me parait essentielle pour comprendre notre relation (sociale ou non ) )avec les autres (dont je pense qu'ils existent, car contrairement à certains, il me semble qu'il est plus au moins nécessaire d'admettre l'existence de l'autre pour éprouver de l'empathie pour lui et non l'inverse).

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Message par raphael-rodolphe Sam 20 Déc 2008 - 20:02

Pour moi, l'empathie est un sentiment qui demande une ouverture sur les autres et une connaissance de soi.
C'est un travail que j'estime long et difficile, car il demande un sens humain profond et un esprit guidé par un certain bon sens, de l'écoute, un équilibre juste et un amour universel pour le genre humain (aime ton prochain comme toi même).
Si un jour j'éprouve de l'empathie, c'est en connaissant ou percevant les émotions sans jamais me faire "déborder" par celles-ci, sinon j'appellerai cela de la pitié.
Mes sentiments ne devront ainsi jamais me lier aux siens, afin de ne pas juger du mal qui est la cause de la douleur d'autrui.
Il faut rester lucide, libre dans ses sens, son esprit, ses convictions, ses croyances afin de libérer ce sentiment qu'est l'empathie afin d'envelopper l'être en douleur non en le plaignant mais en l'aimant.
Ainsi les mots libèrent des maux, pour un temps parfois court... mais un temps court suspendu dans la douleur est un temps long dans l'apaisement et dans la solitude de la douleur tenaillante; car lorsque l'on souffre intensément, on n'est seul, infiniment seul.
Les mots parfois ne suffisent pas, aussi les actes comptes plus car demandent l'effort de l'esprit accompagné du corps.
Je pense aux bénévoles de tous horizons planétaire et qui n'hésitent pas à traverser mers et terres pour non plus soutenir mais apporter leur empathie.
Dans ce bas monde, la pauvreté en empathie et en spiritualité laissent libre les sentiments égotiques qui prennent toutes dimensions et places dans la société actuelle.
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Message par Yasmina Sam 20 Déc 2008 - 21:03

Bonsoir,

Empathie et altérité marchent côte à côte. Il faut reconnaître l'autre avant tout, reconnaître son existence et sa différence et l'accepter tel qu'il est et pour ce faire il faut être capable d'imagination car en effet personne ne peut connaître toutes les expériences de l'autre, il est possible cependant d'imaginer. Ceci dit l'amour que nous trouvons dans tous les êtres sous une forme naturelle est le seul à constituer le principe de vie commun à tous, mais l'Homme en général ne retient que l'amour de lui-même.

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