Etes vous en accord avec ceci :

Nailsmith a écrit:La citation du  Maître Rabbin Hassidique nous donne deux mode d'existence. L’indépendance et la coexistence. Ce dilemme n'existe pas si on ajoute une mode qui joint l’indépendance à la coexistence.

Exister soi peut aussi être existence avec l'autre, mais c'est dépendant de la compréhension et de l'acceptation de l'autre.

Je ne pense pas que l'on puisse synthétiser aussi radicalement ce type de sentence, je pense qu'il faut plutôt le voir comme un exercice, y trouver le plus de significations possibles. C'est un exercice assez pratiqué dans le judaïsme.

Mephisto a écrit:Je ne pense pas que l'on puisse synthétiser aussi radicalement ce type de sentence, je pense qu'il faut plutôt le voir comme un exercice, y trouver le plus de significations possibles. C'est un exercice assez pratiqué dans le judaïsme.

De quelle sentence radicale parles-tu ?

J'ai oublié de quoter Nailsmith Jipé.

Mephisto a écrit:J'ai oublié de quoter Nailsmith Jipé.

Ah oki !

cette citation ça soulève un questionnement plus qu'une sentence alors; est-ce que tu fais passer je avant tu ou l'inverse? et pourquoi?

animou a écrit:cette citation ça soulève un questionnement plus qu'une sentence alors; est-ce que tu fais passer je avant tu ou l'inverse? et pourquoi?

Le "je" et le "tu" sont indépendants et de même valeur, mais le but est qu'ils fassent le "nous" sans perdre leur propre valeur intrinsèque.

ils sont interchangeables mais desfois on s'y perd; interchangeable parce que pour toi je suis tu et pour moi tu es tu mais pour toi tu es je et pour moi je suis je; fin on est à la fois je et tu; c'est presque skyzo ce truc qui est qui

ça me fait penser oui à être ou ne pas être; dans le sens être ou paraître
personne ne peut se mettre à ma place; donc pour les autres je suis paraître; et en même temps cette apparence peut devenir mon être si je me fis plus aux autres qu'à moi-même ou si je doutes de moi-même; je vais chercher chez les autres leur approbation leur avis qui par défaut deviendra mon avis faute de mieux; c'est pour ça que je parle de vie par procuration; pas à un niveau légal comme j'ai compris que tu en parlais Jipé mais plus au niveau psychologique voire inconscient

animou a écrit: je vais chercher chez les autres leur approbation leur avis qui par défaut deviendra mon avis faute de mieux; c'est pour ça que je parle de vie par procuration; pas à un niveau légal comme j'ai compris que tu en parlais Jipé mais plus au niveau psychologique

Il n'est pas sain de vivre par procuration comme tu le dis. Que l'on écoute les autres, que l'on demande conseil est une chose plutôt normale, mais que l'on agisse ou pense en fonction des autres est un manque de confiance en soi. Doutes-tu de tes propres jugements ?

personnellement oui je doutes tout le temps de mes propres jugements; parce que ce que je vais penser va forcément se confronter à la vision des autres; je vais me demander qui à tort qui a raison; alors qu'au fond dans ma vision comme celle des autres il y aura une part de vérité sans doute; mais je ne sais pas faire la part des choses; perso j'ai du mal à savoir quoi prendre et quoi laisser; donc en gros je doutes de tout^^; mais du coup c'est difficile d'y voir clair ou du moins il va me falloir beaucoup de temps pour discerner; par exemple quand ma vision est rejetée; qu'on me dit un non catégorique et que les actes sont pas en adéquation j'ai du coup du mal à percevoir le vrai du faux

enfin c'est pas les actes réellement c'est quand on dit une chose puis qu'on se contredit plutôt; que la personne en face de moi se contredit

la question ça serait êtes vous en accord avec vous-même^^?

animou a écrit:personnellement oui je doutes tout le temps de mes propres jugements; parce que ce que je vais penser va forcément se confronter à la vision des autres;

Avant la vision des autres, il devrait y avoir ta propre vision de ce que tu penses ou ce que tu dis. Après et seulement après il y a l’approbation ou la désapprobation des autres en fonction de ce que tu as dit.
Bien sûr, si c'est une énormité que tu sors, c'est normal qu'on ne soit pas en accord avec toi...
Tu parles aussi de faire la part des choses, je veux bien, mais si c'est ta part que tu laisses aux autres, que te reste-t-il ?

animou a écrit:la question ça serait êtes vous en accord avec vous-même^^?

Je dirais que c'est une nécessité pour déjà soi, mais aussi pour être crédible par rapport aux autres.

animou a écrit:ils sont interchangeables mais desfois on s'y perd; interchangeable parce que pour toi je suis tu et pour moi tu es tu mais pour toi tu es je et pour moi je suis je; fin on est à la fois je et tu; c'est presque skyzo ce truc qui est qui

Là je ne comprends plus très bien.
"pour toi je suis tu" oki : celui qui s'adresse à toi dis "tu"
"Pour moi tu es tu" oki : quand tu t'adresses à lui tu dis "tu"
"Pour toi tu es "je" oki : si je parle de moi je dis "je"
"pour moi je suis je" oki : si tu parles de toi tu dis "je"
Où se trouve exactement le problème de schyzophrénie ? Il n'est nulle part question de ne plus savoir qui est qui

personne ne peut se mettre à ma place; donc pour les autres je suis paraître;

Bien sûr, comme tu ne peux te mettre à la place de personne. Néanmoins tu n'es pas pour autant "paraître" tu es ce que tu exprimes. Les limites de l'expression peuvent parfaitement être repoussées par la simple vérification passant par le "si j'ai bien compris ce que tu exprimes, tu veux dire etc..."
Je ne vois donc pas en quoi, sauf si tu le souhaites (en laissant ton interlocuteur se méprendre sur ce que tu souhaitais exprimer), tu serais réduite à une apparence non consentie.

On peut toujours se mettre à la place de quelqu'un d'autre, les romanciers le font tout le temps mais dans la réalité c'est au risque de se tromper systématiquement. Peut-être que les vrais jumeaux peuvent arriver à s'intervertir sans erreur, et encore.

En restant sur le même titre, je pose une autre question en citant François De La Rochefoucaul :

"On est quelquefois aussi différent de soi-même que des autres "

Que vous inspire cette citation en parlant de la variabilité des conduites d’un individu dans certaines situations.

Un long travail d'analyse

Jipé a écrit:En restant sur le même titre, je pose une autre question en citant François De La Rochefoucaul :

"On est quelquefois aussi différent de soi-même que des autres "

Que vous inspire cette citation en parlant de la variabilité des conduites d’un individu dans certaines situations.

Voyons... dans ma boule de cristal... je vois.... je vois un gars qui vient d'avaler une bouteille de cognac... Il est devenu différent de lui-même... A moins qu'il ne soit réellement devenu lui-même....
Pas beau à voir...
Donc : à déguster avec modération.
(Je parle du cognac, pas du thread.)

Pourquoi pas...

Mais dans ton exemple, il y a une cause extérieure à lui-même (la bouteille) qui le mène à être différent de ce qu'il est habituellement. Ce qui est peut-être intéressant de chercher, c'est pourquoi a-t-il avalé cette bouteille ? Est-il lui-même lorsqu'il ne boit pas ou le contraire ?

Jipé a écrit:Pourquoi pas...

Mais dans ton exemple, il y a une cause extérieure à lui-même (la bouteille) qui le mène à être différent de ce qu'il est habituellement. Ce qui est peut-être intéressant de chercher, c'est pourquoi a-t-il avalé cette bouteille ? Est-il lui-même lorsqu'il ne boit pas ou le contraire ?

Il est lui-même mais désinhibé. Surgissent alors des parts de lui-même provoquantes, délirantes, colériques, mais aussi comiques, anormalement amicales, tendres, pleurnichardes, ou bien désespérées, et, au cours de la même cuite, parfois un peu de tout cela à la fois.
S'il rencontre un poteau, par ex, il pourra tout aussi bien lui cogner dessus en le traitant de sale flic, que l'enlacer en lui faisant des déclarations d'amour !

Alors, c'est vrai qu'ici il y a une cause extérieure à  lui-même : la bouteille qu'il avale, ou plutôt son contenu.
Pourquoi a-t-il avalé tout cet alcool ?
Peut-être parce que c'est le Nouvel-An, dans quel cas il commence mal, mais c'est dès lors une cuite socialement acceptée.
Peut-être parce que sa femme l'a quitté, elles seront donc désormais toutes des salopes. Faut faire gaffe qu'il n'en découpe une à la tronçonneuse.
Peut-être parce qu'il a des ennuis d'argent ; peut-être parce qu'on lui a annoncé une mauvaise nouvelle ; dans certains cas, parce qu'on lui a annoncé une bonne nouvelle !

En tous les cas il me semble qu'il faudrait préciser de quoi il est question lorsque l'on parle de "soi même". S'il s'agit de la conscience que l'on a de soi ; mais que sait-on exactement de soi, sommes nous assez objectif pour parler de connaissance de soi et nos convictions à propos de nous-même ne sont-elles pas qu'une illusion (bienveillante ou malveillante d'ailleurs)...

C'est juste. Soi-même, c'est qui, ça, exactement ?

Oui, tu as raison Magnus, mais ces comportements sont dus à une cause toujours extérieure et qui plus est, identique à d'autres dans de mêmes circonstances.

La question est un peu plus sinueuse à mon sens, je la rappelle : ""On est quelquefois aussi différent de soi-même que des autres "
Il y a bien une notion de différence par rapport à soi et aux autres...D'un autre côté, être différent parfois de soi n'est-ce pas devenir comme les autres ?

On peut être parfois différent de soi pour plaire aux autres, en les imitant...