Les gentils médecins et les méchants citadins

L'Ordre national des médecins a révélé à France Info les chiffres des violences commises en 2009 contre les médecins. Chiffre qui reste stable par rapport à 2008, avec 540 agressions (contre 535 en 2008), même en baisse par rapport à 2007 (837 actes recensés), mais avec une augmentation des actes violents. En 2009, 10 % des agressions ayant eu lieu dans des cabinets médicaux ont engendré des interruptions temporaires de travail, contre 7 % et 8 % les années précédentes.

Il s'agit d'une "dérive sociétale", estime le docteur Jean-François Guyonnard, de l'Observatoire pour la sécurité des médecins, qui note que la plupart des agressions ont lieu dans des départements fortement urbanisés. "Peut-être que le médecin de famille continue à être plus respecté dans les zones rurales que dans les centres-villes", avance le Dr Guyonnard. Le rapport pointe que 10 % des actes de violence recensés en 2009 ont eu lieu en Seine-Saint-Denis.

Autre cause d'inquiétude pour l'Ordre des médecins : la plupart des faits restent inexpliqués. Pour plus d'un quart des déclarations d'incident, les médecins ne sont pas en mesure d'avancer une cause apparente à l'agression.

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